Sommeil : 3 plantes exotiques pour dormir comme un bébé


Nous passons près d’un tiers de notre vie à dormir.


Au cours de celle-ci, notre horloge biologique ne cesse de se modifier, que ce soit à l’adolescence, à l’âge adulte ou chez les séniors.


Mais passé 40 ans, la relation entretenue avec Morphée semble se détériorer…


Réveils nocturnes, fatigue et insomnies s’invitent progressivement dans notre quotidien.


Difficile alors de rester éveillé devant un film ou de s’imaginer danser toute la nuit et être en forme au petit matin !


Le conseil scientifique de la Société française de recherche et de médecine du sommeil (SFRMS) affirme que ces changements sont physiologiques et évoluent avec l’âge.


Le manque de sommeil qui en découle peut-il être mauvais pour notre santé ?


Existe-t-il des solutions naturelles pour retrouver un sommeil de qualité et dormir à nouveau à poings fermés ?


Les mécanismes du sommeil

Ses différentes phases


Lorsque nous dormons, le sommeil ne ressemble pas à un long fleuve tranquille, mais s’organise autour d’une alternance de phases, appelées cycles du sommeil.


Chaque cycle dure de 90 à 110 minutes et une nuit compte 4 à 6 cycles de sommeil.


Lors de ces cycles, quatre phases se succèdent :


  • La phase d’endormissement.
  • Le sommeil léger : il représente en moyenne 50 % du temps de sommeil et suit la phase d’endormissement. Au cours de cette phase, nous sommes assoupis et sensibles aux évènements extérieurs. La respiration se fait plus lente, régulière et les muscles se détendent.
  • Le sommeil lent profond, ou sommeil Delta : d’une durée d’environ 1 h 30 à 2 h, cette phase, très présente en début de nuit est la plus réparatriceet permet la récupération physique. Profondément endormi, insensible aux stimuli externes, notre corps profite de ce moment pour régénérer l’organisme.
  • Le sommeil paradoxal : c’est au cours de cette phase que nous rêvons et que nous fixons nos souvenirs. Le cerveau est hyperactif alors que le corps reste immobile, excepté le mouvement rapide des yeux sous les paupières. Intervenant en fin de nuit, elle représente 20 à 25 % du temps de sommeil global et permet la récupération psychique.


Il arrive qu’avec l’âge la proportion de sommeil lent profond se réduise au profit des sommeils léger et paradoxal.


La qualité du sommeil s’en trouve perturbée et des réveils nocturnes apparaissent plus fréquemment.


Ces bouleversements ne sont pas sans conséquence sur la santé physique et psychologique…


Avec notamment des répercussions sur notre humeur, notre mémoire, ou encore… Notre poids !


Les conséquences d’un mauvais sommeil


Savez-vous que 77 % des Français ignorent qu’une prise de poids peut être due à un manque de sommeil ?


L’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) nous alerte sur ce sujet et fait le lien entre le sommeil et l’alimentation.Cette dernière impacte la qualité de notre sommeil, notamment par la composition de notre dîner et la consommation d’excitants.


Un sommeil non-récupérateur, dû par exemple à une apnée du sommeil ou aux réveils nocturnes, entraine également un état de fatigue la journée. Nous avons tendance à consommer des aliments plus réconfortants, donc plus caloriques pour pallier le manque d’énergie.


Mais cela conduit à prendre plus de poids et nous nous retrouvons dans un véritable cercle vicieux !


D’un point de vue hormonal, une nuit trop courte ne laisse pas le temps à la leptine, l’hormone de la satiété, d’être sécrétée. La ghréline, l’hormone qui stimule l’appétit et pousse au grignotage, prend quant à elle toute sa place et favorise alors une prise de poids.


Sans oublier qu’un sommeil irrégulier, avec des durées et des heures de sommeil variables, a un retentissement sur notre humeur.


De nombreuses études scientifiques témoignent d’une corrélation entre la régularité du sommeil, l’humeur quotidienne et le risque d’une dépression sur le long terme.


Somnifères : bonne ou mauvaise idée ?


Si comme 10 millions de Français vous êtes tentés de succomber aux somnifères pour remédier à vos troubles du sommeil, sachez que cela n’est pas sans conséquence !


Les dernières études de l’INSERM, dont les résultats sont publiés dans la revue Alzheimer’s and Dementia, confirment le lien entre somnifères et démence.


Ce mauvais réflexe pour trouver le sommeil est responsable, chez environ 80 % des consommateurs, d’effets secondaires : hypersomnie, forte somnolence et difficulté de concentration.


Le très célèbre British Medical Journal¹ a publié en 2012, une étude faisant l’effet d’une bombe : les consommateurs de somnifères auraient trois fois plus de risques de mourir et 35% de chances de plus de souffrir d’un cancer.


En se basant sur le dossier médical de quelque 30 000 Américains, le Dr Daniel Kripke a établi que « se faire prescrire des somnifères est associé à une probabilité de mourir au moins trois fois supérieure à la moyenne, et cela même lorsque la consommation est inférieure à 18 pilules par an ».


Dans le milieu de la médecine du sommeil, cette étude, bien que contestée par certains, a jeté un froid. De tels résultats laissent le doute subsisté, c’est un fait.


Nous savons que les personnes qui prennent des somnifères peuvent par exemple avoir des problèmes de vigilance ou d’attention, donc en moyenne certainement davantage d’accidents ; des apnées du sommeil, des problèmes respiratoires durant la nuit.


Et ces personnes ont plus tendance à faire des broncho aspirations, ce qui favorisera une infection pulmonaire, ….


De plus, les molécules présentent dans les somnifères trompent notre cerveau et baisse considérablement la qualité de notre sommeil.


Elles allongent le sommeil léger, diminuent le sommeil lent profond ainsi que ses effets bénéfiques et réduisent la durée du sommeil paradoxal.


Sur le long terme, l’efficacité des somnifères s’amoindrit jusqu’à disparaitre.


Afin de remédier aux troubles liés au sommeil et de bénéficier d’un sommeil réparateur et de qualité, diverses solutions existent...


Parmi elles, l’utilisation de plantes aux multiples vertus !


Les plantes du sommeil : une alternative saine et naturelle

La passiflore


La passiflore est une plante aux vertus antispasmodiques et sédatives, réputée comme décontractant musculaire naturel.


De la famille des Passifloraceae, elle tient son origine d’Amérique du Sud et pousse à l’état sauvage dans les régions subtropicales des États-Unis.


Les Aztèques du Mexique vantaient déjà son pouvoir sédatif favorisant l’endormissement. Ils l’employaient sous forme de cataplasme pour calmer les douleurs et les blessures.


Son usage se répand au XIXe siècle sur le continent européen, notamment grâce aux colons espagnols.


Riche en acides aminés, en sucre et en phytostérols, la passiflore renferme également des alcaloïdes et des flavonoïdes qui lui confèrent le rôle de phytomédicament neurosédatif.


Selon l’ESCOP (European Scientific Cooperative on Phytotherapy), l’action sédative de la passiflore sur le système nerveux central permet de diminuer le stress, l’irritabilité et l’anxiété légère accumulés tout au long de la journée.


Et cela, sans accoutumance ni dépendance.


Inscrite à la pharmacopée française, la passiflore est reconnue par l’Agence européenne du Médicament (EMA) comme efficace pour « soulager les symptômes modérés de stress et les troubles du sommeil qui en découlent ».


Une étude² en double aveugle, menée en 2001 sur 36 patients, suggère également que l’extrait de passiflore a un effet aussi actif que l’oxazépam (un anxiolytique) sur la gestion du trouble d’anxiété.


Donc les bienfaits thérapeutiques de la passiflore contribuent à améliorer l’endormissement, à lutter contre l’insomnie et à favoriser un sommeil réparateur et de qualité.


La valériane


La valériane ou Valeriana officinalis est une plante de la famille des Valérianacées.


Originaire d’Europe et d’Asie du Nord, elle est aujourd’hui présente sur tous les continents et est connue comme un anxiolytique naturel.


Ses bienfaits sont reconnus depuis l’antiquité grecque. Hippocrate, Dioscoride et Galen vantaient déjà ses propriétés sédatives et anxiolytiques pour soigner les insomnies.


Au Moyen-Age, l’abbesse et herboriste allemande Hildegarde de Bingen la préconisait comme somnifère et tranquillisant. Puis au XVIIe siècle, des médecins italiens l’utilisent comme antispasmodique.


Et plus récemment, durant la Première Guerre mondiale, les combattants bénéficient de son action anxiolytique pour diminuer leur stress.


La valériane renferme de nombreux principes actifs :


  • Des terpènes (acides valéréniques) qui se fixent aux récepteurs GABA, interviennent sur le système nerveux central et améliorent l’endormissement et la qualité du sommeil.
  • De l’huile essentielle (1,2 %) avec un effet sédatifet antispasmodique.
  • Des iridoïdes et des valépotriates qui agissent en synergie avec l’huile essentielle. Ils participent à l’effet calmant et relaxant de la valériane en réduisant la nervosité passagère liée au stress.
  • Des glucides, des acides gras, des acides-phénols, des alcaloïdes et des flavonoïdes.


L’Agence européenne du Médicament ³ (EMA) conclut que la racine de valériane « peut être utilisée pour soulager la tension nerveuse légère et les troubles du sommeil », mais aussi « pour soulager les symptômes légers du stress et favoriser le sommeil ».


L’Organisation mondiale de la santé, l’ESCOP et la Commission E approuvent l’emploi de la valériane contre l’agitation nerveuse, l’anxiété et les troubles du sommeil.


Et bien sûr, sa consommation se fait sans risque d’accoutumance ni de toxicité.


L’Eschscholtzia Californica


L’Eschscholtzia Californica ou pavot de californie appartient à la famille des Papavéracées.


Cette plante, originaire du sud-ouest des États-Unis, pousse essentiellement en milieu aride et dans le désert californien.


Très utilisée pour ses vertus analgésiques, sédatifs et antispasmodiques, elle contribue au traitement des troubles du sommeil.


Elle tient son nom du botaniste russe, J F. Von Eschscholtz, qui la découvre en Californie au XIXe siècle, bien que les Indiens d’Amérique l’exploitaient déjà pour ses nombreuses propriétés médicinales (maux de tête, de dents, d’insomnie).


L’Eschscholtzia Californica est inscrite dans la liste des plantes médicinales de la Pharmacopée française.


La partie aérienne de la plante (tige, graine, fleur) est utilisée à des fins thérapeutiques.


Celle-ci renferme de nombreux alcaloïdes qui, à la différence du pavot, ne sont pas toxiques.


Ils diminuent les réveils nocturnes, les cauchemars et améliorent la qualité du sommeil.


Elle contient d’autres principes actifs : des phytostérols, des caroténoïdes, des hétérosides cyanogénétiques et des glycosides flabonoïques.


Ils lui confèrent des propriétés spasmolytiques, calmantes, anxiolytiques et analgésiques.


En 2015, l’Agence européenne des médicaments ⁴ (EMA) approuve l’usage d’Eschscholtzia Californica « pour soulager les symptômes légers du stress, aider à l’endormissement et faciliter le sommeil ».


L’Eschscholtzia Californica se classe donc comme un somnifère naturel par excellence, facilitant l’endormissement et améliorant la qualité du sommeil et de nouveau sans dépendance et accoutumance.


Au cours de notre nuit, les cycles de sommeils se répètent sans toutefois se ressembler.


De nombreux facteurs, dont l’âge, jouent sur notre horloge biologique, nous offrant un sommeil de plus ou moins bonne qualité.


Tout comme il ne faut pas sous-estimer l’importance du sommeil sur notre santé, avoir recours à des somnifères ne s’avère pas toujours être la meilleure solution.


Pour conclure...


De nombreux facteurs, dont l’âge, jouent sur notre horloge biologique, nous offrant un sommeil de plus ou moins bonne qualité.


Et bien qu’on sous-estime trop souvent son importance, la qualité de notre sommeil est aussi importante qu’une bonne alimentation pour notre santé physique, mentale et psychique.


Pour retomber dans les bras de Morphée et retrouver une nuit de rêve, pensez aux multiples bienfaits des plantes !


Vous avez des problèmes de sommeil ?

Sources :


1. https://bmjopen.bmj.com/content/2/1/e000850

2. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11679026/

3. https://www.ema.europa.eu/en/documents/herbal-summary/valerian-root-summary-public_en.pdf

4. https://www.ema.europa.eu/en/documents/herbal-monograph/final-european-union-herbal-monograph-eschscholzia-californica-cham-herba_en.pdf


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